Eugène Enriquez, professeur de psychologie, présente une lecture des principaux ouvrages de Sigmund Freud et les médite. Il répond à certaines critiques dont l'œuvre Freudienne a été l'objet. Il montre quels sont les concepts qui reflètent les principales préoccupations de l'inventeur de la psychanalyse car ces concepts fondent la pensée sociologique Freudienne.
[...] Car Freud a démontré que : L'être humain est un être pulsionnel et un être social (caractéristique essentielle), c'est pourquoi ses pulsions entrent dans le jeu de la construction de l'identité. Tout être humain est constamment écartelé (c'est cet écartèlement même qui le définit en tant humain) entre la reconnaissance de son désir et le désir de reconnaissance. Les pulsions qui abîment seront obligées, pour trouver satisfaction, de passer par l'existence d'autrui. Autrui seulement peut accepter son désir comme tel et le reconnaître comme porteur de ce désir, autrui seulement peut l'assurer de sa place dans la symbolique sociale dans la mesure où il a accepté de le prendre peu ou prou comme modèle. [...]
[...] Même les motions mauvaises dans l'enfance peuvent être une condition de l'orientation vers le bien. Les transformations de motions mauvaises manifestent l'action d'un facteur intérieur (le besoin d'amour) et d'un facteur extérieur (la pression de l'éducation et de l'ambivalence culturelle) qui combinent leurs effets. Les pulsions égoïstes sous cette double pression (érotique et sociale) se transforment en pulsions sociales. En ce point, il est à noter que la contrainte externe apparaît comme seule opérante au début de l'histoire humaine. En revanche, à l'heure actuelle on peut constater qu'une « constante transposition de la contrainte externe en contrainte interne » a lieu au cours de la vie individuelle. [...]
[...] Il faut remarquer que pour l'apparition de la spiritualité, Freud insiste sur l'importance des idées, du narcissisme et de l'art. Il remarque la force stimulante des idées, investies par l'affectivité et représentées par l'intelligence, pour se transformer en des phénomènes réels et concrets. C'est sur ce fondement que Freud développe sa théorie de l'ordre culturel. Psychologie des foules et analyse du moi : Ce livre présente les éléments fondamentaux du fonctionnement des groupes et des organisations. Il envisage les mécanismes des structures sociales et s'intéresse à la relation entre l'amour (eros) et la pulsion de mort (thanatos), éléments fondamentaux dans l'organisation du groupe. [...]
[...] Avec un style simple, clair, précis, l'auteur propose des arguments consistants qui dévoilent les structures et les configurations économico-politico-culturelles qui ont rendu possible l'existence d'un monde moderne construit autour d'une méconnaissance de l'altérité. Ceci mène l'auteur à remarquer les immenses limites culturelles et naturelles dont dispose l'homme afin de transformer le monde en un espace ouvert à la diversité individuelle et collective. Tout d'abord, Enriquez s'est intéressé à l'inconscient social. Il aborde la vie en organisation dans son livre : « De la horde à l'Etat : essai de psychanalyse du lien social ». Il élabore une théorie des formes de pouvoir dans les sociétés modernes. [...]
[...] Il affirme que la réconciliation est impossible. Il n'est plus sûr que la civilisation enfin parvenue à l'ère scientifique puisse trouver une issue à la tragédie humaine. La tragédie et la fin de l'espèce humaine et du processus civilisateur. Freud dit que « les civilisations deviennent névrotiques, c'est-à-dire incapables de résoudre le conflit engendré par les exigences du sur-moi collectif et les désirs de bonheur de l'individu. Elles augmentent le malheur de chaque être humain et en même temps elles ne sont pas en mesure de faire prévaloir les comportements éthiques dont les hommes se détournent. [...]
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