Quels sont les objectifs et les enjeux de la soutenance ?
L’évaluation des candidats
Comme pour tous les examens dans tous les domaines, une soutenance sert dans un premier temps à évaluer les connaissances et les compétences du candidat dans un domaine précis. Toutefois, la soutenance en soins infirmiers n’est pas qu’une récitation de données scientifiques et techniques. En effet, il s’agit d’évaluer des compétences multiples, comme la capacité de l’étudiant à s’exprimer de manière claire et intelligible. La structure de l’ensemble est également prise en ligne de compte, ainsi que la capacité à argumenter et à répondre aux critiques.
Par ailleurs, le candidat doit bien entendu maitriser son sujet, ainsi que l’ensemble du travail réalisé. Le jury va prendre en compte la manière de s’exprimer, la posture, qui doit être à la fois éthique et professionnelle.
Il ne s’agit plus uniquement, à ce niveau, d’un exercice de type académique. Il s’agit d’une mise en situation professionnelle, qui tend à ressembler davantage à un entretien d’embauche qu’à un examen. Dans cette optique, l’étudiant doit faire preuve de professionnalisme, certes, mais aussi de maturité et de recul.
La valorisation du parcours
Un autre objectif est la valorisation du parcours de l’étudiant. La soutenance va en effet également permettre aux candidats de se mettre en avant, eux-mêmes ainsi que leur travail.
Comme nous l’avons exprimé plus haut, il ne s’agit pas d’un exercice purement scolaire, mais d’une véritable réflexion sur son parcours. Pourquoi a-t-on choisi ce sujet, quelles sont les problèmes, les défis auxquels on a dû faire face et pourquoi ? Qu’à-t-on appris à la fois sur le plan professionnel et personnel ?
Ce type de réflexion est appréciée par le jury, car il montre que l’étudiant ne se contente pas de connaitre par cœur ou presque l’ensemble de son mémoire. Il prouve une expérience de terrain et une construction éthique et professionnelle du métier d’infirmier.
Comment préparer la soutenance de son mémoire ?
L’importance de la structure
Une TFE est généralement divisé en plusieurs parties, à la fois pour en améliorer la compréhension et la clarté, mais également la cohérence.
Généralement, une soutenance se découpe par conséquent en trois parties : l’introduction, le développement et la conclusion. Selon la spécialité choisie, le développement sera plus ou moins long.
Dans l’introduction, l’étudiant expose son projet, la raison du choix du sujet, ainsi que la problématique. Il annonce également les objectifs de sa recherche.
Dans le développement, il présente la méthode qui aura été employée, la synthèse de l’ensemble des résultats obtenus, ainsi que son analyse personnelle, la manière dont il appréhende le sujet d’une manière personnelle et professionnelle.
Enfin, dans la conclusion, le candidat résume son travail, les limites de sa présentation et discute avec le jury d’une ouverture possible ainsi que de l’ensemble des implications d’un point de vue plus professionnel.
Attention ! il est important d’adapter son plan à la durée de parole, qui est souvent comprise entre 15 et 20 minutes. Il faut ainsi équilibrer chacune des parties, afin qu’elles soient toutes plus ou moins proportionnelles. Il faut savoir résumé son travail pour réaliser une bonne soutenance et ne donner que les points les plus importants, aller à l’essentiel.
Les éléments essentiels
Outre le fait qu’il n’est pas nécessaire de tout exprimer à l’oral, cela est surtout totalement impossible. Les mémoires peuvent être rédigés sur plus de 50 ou 60 pages selon les spécialités, une synthétisation de l’ensemble est donc nécessaire.
Dans la soutenance, l’étudiant doit donc donner les points essentiels, éviter de se répéter, mettre en valeur le plus important, ce qui fait la force du travail.
Conseil : il ne faut pas réciter le mémoire ou en établir un résumé page après page. Soutenir son mémoire, cela signifie en réaliser une interprétation, s’exprimer et argumenter pour convaincre.
L’utilisation d’un support visuel
Outil de communication
S’il est utilisé, cela doit être fait de manière pertinente, l’étudiant doit s’en servir pour communiquer, illustrer son propos et non pas pour remplacer du contenu.
Le PowerPoint aide donc à capter l’attention du jury, à illustrer les propos et à aider le candidat à ne rien oublier.
Comment réaliser un bon support ?
Dans un support visuel, il y a peu de texte. On y retrouve des mots clés et s’il y a des phrases, elles sont courtes.
La lisibilité doit y être excellente, une écriture assez grosse, une police simple. Les supports visuels sont en lien avec l’expérience du candidat, ses stages, cela peut être des graphiques, des documents de terrain.
Un PowerPoint ne doit pas être excentrique, pas d’animations inutiles, pas de surcharge. Il n’est pas obligatoire.
L’importance de l’entrainement et de l’attitude globale devant le jury
Pour que la préparation de la soutenance soit la plus efficace possible, il est important de s’entrainer de manière régulière toute l’année. Toutefois, il faut garder à l’esprit que maitriser son propos ne signifie en aucun cas réciter par cœur, il faut en donner sa propre interprétation. La spontanéité est également analysée par le jury.
S’enregistrer, se filmer, parler devant des tiers, sont les meilleurs moyens d’être prêt le jour J et ce d’autant plus que cette tâche est facilitée avec les nouvelles technologies.
Devant le jury, la posture doit être professionnelle, soignée, l’étudiant doit montrer de l’assurance. Il faut montrer que le travail réalisé s’inscrit dans une logique, et qu’il apporte une valeur ajoutée au domaine infirmier. Les problèmes éthiques doivent être relevés et réfléchis, et le sujet sera d’autant plus apprécié s’il traite des enjeux humains liés à la profession.
Durant sa préparation, l’étudiant peut anticiper certaines questions, surtout les questions les plus critiques qui sont souvent les plus déstabilisantes.
Conclusion
La soutenance du TFE d’infirmier n’est donc ni une récitation, ni un exposé. Elle répond à des enjeux professionnels, et dans cette optique, il s’agit d’un travail qui doit être structuré et rigoureux. Outre le côté purement académique et professionnel, il s’agit également d’un moment où l’étudiant va pouvoir valoriser plusieurs années d’études, expliquer pourquoi son travail a pu être important.
Mieux le travail sera préparé durant l’année et plus le candidat sera à l’aise le jour J.
https://social-methodologie.fr/blog/ide-oral-soutenance-exemple-trame-memoire/
https://objectif-infirmiere.fr/2020/03/15/tfe-infirmier-reussir-soutenance-orale/