Préparez les épreuves orales du bac avec un tuteur rédacteur

Introduction 

Dans un grand nombre de matières, la vérité apparait comme étant une vérité dite fondamentale. Elle est ce à quoi aspirent les discours, les démonstrations, les témoignages. La vérité est plus que jamais recherchée, car elle possède une certaine forme d’autorité, un pouvoir. Cependant, certaines vérités peuvent être niées ou rejetées même lorsque des preuves sont apportées.

La vérité est-elle donc toujours convaincante ? 

Se suffit-elle à elle-même pour persuader autrui, ou dépend-elle d’un contexte plus large ? 

Dans une première partie, définir la vérité comme une évidence, une force, un pouvoir. Parler ensuite du fait que la liberté ne saurait être toujours convaincante. Enfin, comment établir une vérité qui prenne en compte d’autres facteurs, comme l’humain par exemple ? 

 

Partie 1 : La vérité comme preuve ultime, comme une évidence

Dans une première partie, nous allons donc soutenir que la vérité s'impose à elle-même. Avec des épreuves scientifiques avec des évidences, la vérité ne peut être que vraie.

Elle correspond donc à la réalité, et cela n'a rien à voir avec les opinions ou les croyances.

 

La vérité comme une évidence

Selon Descartes, certaines vérités ne peuvent pas être remises en question : « je pense donc je suis ». Il s'agit de quelque chose de minimaliste, certes, mais qui s'impose à elle-même. L'évidence force les gens à être d'accord. On ne peut pas nier l’évidence. Il est impossible de nier que deux et deux égalent quatre. Cela est indépendant de la volonté de l’homme. Face à une telle vérité, l'homme ne peut qu’adhérer, l'homme est obligé d'être d’accord.

Dans cette optique, la vérité résiste au doute et elle s'impose à l'esprit de tous.

 

La rationalité et la science

Un autre type de vérité et celle qui découle d'une démonstration rationnelle et scientifique. Ici, nous parlons de vérité, à la fois cohérente, mais aussi vérifiable. Elle est liée à la logique et non pas à l'opinion. C'est ce que fait la science, produire des vérités universelles. Si l'on prend par exemple la loi de la gravitation, celle-ci est vérifiable et elle s'applique. Elle ne peut donc pas être remise en question.

 

La force de l’argumentation

Ici, il s'agit de définir le discours. Le discours logique s'appuie sur des arguments valides, des arguments qui peuvent s'étayer par des preuves. Le discours est depuis toujours utiliser pour convaincre. Aujourd'hui, c'est ce que font les avocats, ils tentent de convaincre grâce à leur discours. L'objectif est de faire apparaître la vérité de telle manière qu'elle soit indiscutable.

 

Partie 2 : Mais parfois, la vérité peine à convaincre 

Outre les arguments purement scientifiques, il demeure des moments où la vérité peine à convaincre. Cette dernière peut être rejetée, ce qui donne la preuve que la vérité en elle-même n'est pas toujours suffisante.

 

La vérité et la psychologie

Il arrive que la vérité puisse être dérangeante. Les vérités qui nous concernent, nous ou nos proches. Elles rendent le monde douloureux et par conséquent elles sont souvent niées.

Parfois, il arrive que la vérité remette en cause ce que nous sommes, notre manière de vivre, nos illusions. Ainsi l'inconscient va rejeter cette vérité ; vérité, qui, dans ce cas, là, fait peur, peut engendrer une certaine forme de rejet. 

Cette théorie se vérifie dans le déni par exemple. Le déni consiste à refuser une vérité qui est pourtant évidente. Dans le décès d'un proche par exemple, une personne peut refuser ce décès, pourtant ce décès demeure évident. Le déni est un mécanisme psychologique qui fait apparaître le refus, non pas comme rationnel, bien évidemment, mais comme affectif. 

 

L’importance des préjugés et des croyances

Dans une certaine mesure, les préjugés et les croyances peuvent représenter un obstacle à la vérité. Nietzsche montre que vérité et puissance se sont souvent liées. Une vérité, qui dérange une croyance, ou un préjugé, sera irrémédiablement rejetée. 

Il y a de nombreuses années, Galilée affirmait que la terre tournait autour du soleil. Il a été condamné parce que cette vérité dérangeait, elle contredisait en effet les Ecritures. 

Il n'y a pas que la vérité qui importe au sens propre du terme, mais bel et bien ce que les hommes d'une manière générale sont prêts à entendre.

 

L'importance du contexte

Le contexte joue un rôle important dans l'affirmation d'une vérité. Quelque chose peut être vrai, mais si cette affirmation est mal formulée ou qu'elle s'adresse au mauvais public, alors elle ne sera pas validée. C'est Aristote qui va étudier la rhétorique et qui va prouver que l'argumentation et la persuasion ne dépendent pas uniquement de ce qui est vrai. Cela dépend également de la manière dont on argumente, de la manière dont on parle, et de la crédibilité de celui à qui on parle. 

Lorsqu’un scientifique énonce une vérité dans des termes purement scientifiques, le public, s’il ne l’est pas, ne pourra pas être absolument convaincu. Et inversement, un mensonge qui paraît vrai peut convaincre davantage.

La vérité n'est donc pas toujours convaincante, parce que les conditions ne sont pas toujours favorables à ce qu'elle le soit.

 

Partie 3 : Vérité et prise en considération de l’humain

Convaincre sans imposer 

Il est impossible de convaincre en imposant une vérité, il faut la faire reconnaître. Cela suppose une certaine patience, un savoir-faire. Il doit y avoir une confrontation pacifique dans les idées et non pas une opposition systématique.

La vérité, convainc lorsqu'elle prend en considération l'humain, lorsqu'elle prend en considération l'autonomie du jugement. Finalement, le meilleur moyen de faire passer une vérité et de faire en sorte que ces interlocuteurs la découvre par eux-mêmes.

 

Éduquer à la vérité 

L’éducation à la vérité commence tôt. C’est cette éducation qui apprend à l'homme à penser par lui-même. Cela vient du temps des Lumières, avec Kant, par exemple, qui souhaite sortir l'humain de sa minorité. Lorsqu'une personne possède un esprit critique, il est plus facile de lui faire reconnaître une vérité.

La vérité doit être recherchée, cela suppose une certaine culture, une certaine émancipation. C'est la raison pour laquelle la vérité, en tant que telle doit avoir un enseignement dit indépendant. Si ces conditions ne sont pas réunies, il est bien plus complexe de parvenir à faire entendre la vérité à quelqu’un.

 

La vérité et l’humain

La vérité peut également convaincre lorsqu'elle est vécue. Elle se construit peu à peu dans la relation. Elle est donc plus facile à intégrer, à accepter. Dans La peste d'Albert Camus, la vérité de la solidarité entre les hommes se retrouve face à l'absurde de la situation désastreuse. Et ce vécu sert à convaincre le lecteur.

 

Conclusion

La vérité ne saurait par conséquent être toujours convaincante, car elle ne dépend pas toujours de la logique. En effet, elle peut rencontrer des résistances au niveau psychologique, au niveau des croyances, ainsi qu’au niveau idéologique. Cela ne signifie pas qu'il est impossible de faire connaître la vérité. Cela signifie qu'il faut s'adapter à l'humain, au public que l'on a devant soi pour faire reconnaître certaines vérités. Elle a parfois besoin de conditions pour s'exprimer correctement.

 

https://www.nouvelobs.com/societe/20250616.OBS104995/la-verite-est-elle-toujours-convaincante-c-est-une-des-questions-posees-ce-matin-au-bac-philo.html

https://www.letudiant.fr/lycee/methodologie-lycee/article/bac-de-philo-la-verite-fiche-de-revision.html