Des félicitations, une mention « bien vu », une correction, une suggestion, des critiques positives ou négatives… C’est ce que vous obtiendrez de votre jury universitaire à l’issue de votre rendu écrit et de votre examen oral. Quel état d’esprit adopter afin de bien prendre les critiques ? De quelle manière exploiter les retours qu’on a reçus ? Dans quel cadre les appliquer ultérieurement ? Nous vous fournissons ici nos conseils basés sur notre propre expérience universitaire.   

1)    Ne jamais mal prendre les retours reçus, négatifs soient-ils

Il peut être compréhensible que quand, malgré les efforts fournis, et après des heures et des heures de travail passés à mener des recherches, à rédiger le mémoire, à préparer sa présentation ; nous sommes amenés à entendre ou à lire des retours négatifs là-dessus, cela puisse ne pas forcément être très agréable. Cependant, nous vous conseillons de ne pas adopter cette vision-là… y compris pour éviter au maximum d’en avoir de nouveaux à l’avenir. 

En effet, votre jury est tenu de vous évaluer de manière objective et honnête ; et de vous fournir des retours analogues. Dans quel but ? Pour vous encourager à poursuivre dans votre voie sur ce qui est bien fait, mais aussi, pour vous aider à améliorer ce qui pourrait l’être. Ainsi, il serait une erreur de percevoir les critiques qui vous sont adressées comme quelque chose de dénigrant. Bien au contraire, elles témoignent d’une volonté et d’un devoir de vous aider à vous améliorer.

Prendre conscience de ceci est important pour deux raisons. Premièrement, pour votre bien-être. Deuxièmement, puisque, lorsqu’on perçoit les critiques non pas avec acceptation, mais avec rejet, il nous est naturellement plus difficile d’en tenir compte et de les analyser de manière objective pour en tirer profit, et pourvoir ainsi par la suite fournir un travail de meilleure qualité… et suscitant par conséquent de meilleurs retours !

Ayez également à l’esprit que le fait de fournir des retours objectifs fait partie de la mission professionnelle qu’exercent continuellement vos évaluateurs. Ainsi, ne vous sentez pas être un cas à part lorsque vous en recevez. Car il s’agit, au final, d’une chose très habituelle dans votre cadre universitaire.

2)    De quelle manière analyser les retours qui vous sont faits

2.1 Analyser les retours négatifs

Pour en finir au plus vite avec le négatif et laisser le meilleur pour la fin, commençons par ce point-là.

Nous vous conseillons donc de relever les critiques qui vont sont faites — habituellement ou occasionnellement — et de les lister ; et ensuite, se poser deux questions principales pour chacune de ces critiques.

Pourquoi les ai-je reçues ? Est-ce par manque de connaissances de ma part ? À cause d’une méthodologie peut-être pas très bien adaptée au mémoire universitaire ? D’une recherche menée de manière pas assez poussée ? Au bout du compte, d’une relecture pas assez attentive ? 

Comment puis-je faire pour m’améliorer à ce niveau-là ? En analysant les réponses que vous aurez trouvées vous-même aux questions précédentes, dressez un plan d’action qui en découle pour vous améliorer sur chacun de ces points.

2.2 Analyser les retours positifs

En plus d’être plaisants à lire ou à entendre, les retours positifs sont une indication de la part de votre jury sur ce qui a fait la force de votre travail. Sur ce qui doit être conservé. Davantage mis en valeur. Éventuellement, développé encore plus. Ainsi, comme pour les retours négatifs, nous vous conseillons de procéder d’une manière quelque peu semblable. 

Listez les retours positifs que vous recevez souvent ou avez reçu pour la première fois, et posez-vous, là aussi pour chacun, deux questions principales :

Grâce à quoi les ai-je reçues ? Est-ce un point pour lequel j’ai une aisance naturelle ? Celui que j’ai le plus et le mieux travaillé ? Des connaissances plus poussées dues à mon parcours personnel ? Une passion qui me permet de fournir un travail de meilleure qualité ?

Comment puis-je exploiter davantage ces forces, et éventuellement les développer encore plus ? De la même manière, en fonction de vos réponses précédentes, établissez un plan d’action pour exploiter vos forces et pouvoir ainsi fournir par la suite un travail d’une qualité optimale. 

3) Analyser les retours : oui, mais dans quel but ?

3.1 Pour vos prochains mémoires et vos autres travaux universitaires

Quoi de mieux pour réussir son mémoire, que de se baser sur son ou ses mémoires précédents, sur ce qu’on y avait réussi et sur ce qu’on y avait moins réussi ? C’est par ailleurs ce qui explique pourquoi, généralement, les moins bonnes notes que les étudiants obtiennent à un mémoire concernent justement leur premier rendu. Par conséquent, il arrive que les universités demandent de réaliser un mémoire « d’entraînement » en première année de formation, afin de permettre aux étudiants de réussir au mieux leur mémoire diplômant. 

Également, nous tenons à vous faire remarquer que beaucoup de retours sont applicables non seulement au mémoire universitaire, mais aux travaux universitaires de manière générale. Ainsi, une analyse rigoureuse des retours qui vous sont fournis par votre jury, vous permettra forcément de vous améliorer globalement pour votre parcours universitaire.

3.2 Dans d’autres cadres

Peut-être, vous serez vous-même amenés à un moment à endosser le rôle du directeur du mémoire. Ou alors, à conseiller un étudiant dans réalisant le sien. Ou réalisant un autre travail universitaire. Vous serez alors d’autant plus performant dans ce rôle si vous prenez en compte ce qui est attendu dans ce cadre, et de quelle manière le travail rendu est perçu par les évaluateurs. Et si vous savez comment appréhender les critiques qui vous sont faites. 

Mais au-delà de ce cadre-là, beaucoup de ces consignes s’appliquent aussi dans le cadre cette fois-ci professionnel. Dans celui d’une quelconque rédaction ou présentation. Même dans le cadre ludique. Ainsi, l’analyse des retours que vous avez reçus que vous ferez pour vous-même, ne pourra que vous être utile pour vos prochains mémoires, vos prochains travaux universitaires, votre travail, et votre parcours personnel en général.