Soutenir son rendu écrit à l’oral : oui, mais comment ? C’est la question que se posent souvent, et à juste titre, les étudiants avant la soutenance orale de leur mémoire universitaire, surtout lorsqu’il s’agit de leur premier mémoire rendu. Comment s’habiller le jour de la soutenance orale ; quoi dire, que faire avant et pendant ; qu’est-ce qu’il convient, au contraire, de ne pas faire ? Nous vous donnons nos conseils basés sur notre propre expérience universitaire dans cet article.
1) Comment s’habiller le jour de la soutenance ?
Disons qu’il n’existe pas de dress code spécifique pour une soutenance de mémoire, hormis, évidemment, le règlement de votre établissement universitaire ou privé, qui peut éventuellement interdire les signes religieux distinctifs. Il convient évidemment de s’y conformer ; tout au long de l’année, et surtout le jour où vous êtes évalué. Néanmoins, nous conseillons, afin d’éviter tout préjugé, et de n’être évalué que sur votre véritable performance ; de ne pas porter de signe distinctif ou revendicatif d’une quelconque opinion religieuse ou politique dans tous les cas de figure, même lorsque le règlement intérieur de votre établissement ne dit rien là-dessus.
Ainsi, à part cela, les conseils en matière de tenue seront assez classiques : une tenue soignée au mieux ; privilégier le costume et évidemment éviter les tenues trop décontractées.
Vous pourriez faire remarquer que le jury n’a le droit de vous évaluer sur votre tenue le jour de l’examen ; mais sur votre performance uniquement ; et ainsi supposer que cette dernière ne devrait ainsi avoir d’impact sur votre note. Votre remarque serait ainsi vraie ; mais la déduction inexacte. En effet, cela peut jouer sur l’inconscient au-delà du conscient. En soignant votre apparence, vous renverrez quoi qu’il arrive d’autant plus l’image d’un candidat motivée et sérieux dans son approche quant à l’examen. Et cela ne pourra jouer qu’en votre faveur.
2) Que convient-il de dire et de faire ?
2.1 Le fond de votre présentation
Votre soutenance orale se déroulera en deux parties, d’une durée (plus ou moins) équivalente.
Commençons par la fin : la seconde partie sera une série de questions/réponses ; vous devrez ainsi répondre aux interrogations qu’aura votre jury, jury généralement composé d’au moins deux enseignants ou intervenants, à l’issue de la consultation de votre rendu écrit et de la présentation orale. Étape qui clôturera votre examen et les derniers points flous ou manquants.
La première partie sera une présentation orale que vous devrez faire en vous adressant à votre jury. Nous allons ainsi vous expliquer comment nous conseillons de procéder pour ce faire.
Il s’agira alors non pas de reprendre votre développement écrit, mais de faire part au jury de la manière dont il a été conçu : la manière dont vous vous êtes pris pour, les raisons du choix de votre sujet, les recherches que vous avez effectuées, les difficultés auxquelles vous avez été confrontés…
Le principe est de faire part au jury d’un complément à ce qui est contenu dans votre mémoire. De lui expliquer non pas ce qu’il contient, mais la manière dont il a été conçu.
Maintenant, sous quelle forme tout ceci doit se faire ? Nous allons dès à présent nous pencher là-dessus.
2.2 La forme de votre présentation
Votre présentation orale devra se faire à l’appui d’un diaporama de quelques slides, regroupant les points principaux de votre présentation, et éventuellement quelques visuels, illustrations ou graphiques. C’est un diaporama qu’il conviendra de concevoir et d’expédier à votre jury. Diaporama que vous projetterez au moment où vous parlerez.
Il ne devra en aucun cas être surchargé, contenir de longs développements écrits ou un très grand nombre de points ou de diapos. C’est un visuel qui accompagnera votre présentation, mais qui en aucun cas ne devra la remplacer. Ni même détourner l’attention de votre jury de votre présentation orale.
Selon les modalités de votre examen (ou selon votre choix, si vous avez la chance qu’il vous soit accordé), c’est une présentation qui se fera soit en présence physique, soit en ligne. Mais, dans les deux cas, nous vous conseillons de vous rendre à l’aise, par un entraînement préalable, pour projeter les slides en même temps que vous parlerez, et pour répartir plus ou moins équitablement le temps de parole entre les slides.
Également, un brouillon avec des notes pourra éventuellement vous être autorisé… mais en aucun cas il devra être lu, encore moins que votre diaporama !
3) Les choses à éviter
3.1 Ne pas faire un résumé de votre mémoire
C’est LA grande erreur à ne pas faire ; car on s’égarerait alors de la vocation même de la soutenance orale. Gardez à l’esprit que votre jury détient votre document écrit dans son intégralité et n’aura pas manqué de le lire. Ainsi, inutile d’en faire un résumé le jour de votre soutenance, d’autant plus que le temps qui sera accordé pour votre présentation sera limité. Consacrez-le à la place de cela à communiquer au jury ce qu’il n’a pas encore lu ni entendu de votre part.
3.2 Ne pas lire votre diaporama
Vous savez certainement qu’une présentation orale lue n’est pas une présentation orale réussie. Ainsi, il ne faut surtout pas que votre présentation soit lue sur vos diapos ou sur vos notes, ni que vos yeux soient rivés dessus pendant que vous présenterez au lieu de l’être sur le jury auquel vous vous adresserez. Ce sont des supports qui ne doivent servir que d’un appui à votre présentation. Entraînez-vous au préalable afin de vous assurer ne pas ou ne plus en ressentir le besoin, et de vous assurer ainsi une performance optimale le jour de votre soutenance.
3.3 Éviter tout aléa technique en s’y prémunissant en amont
À qui l’informatique n’a jamais réservé une mauvaise surprise, de manière traîtresse, au moment où la personne comptait le plus sur lui ? Il serait tout de même dommage que cela vous arrive le jour de votre examen oral ! Autant s’en prémunir à l’avance.
Testez vos équipements, l’affichage de votre diaporama, la sauvegarde et l’ouverture de vos documents, la bonne transmission de vos documents au jury et leur bonne réception par ce dernier… Ainsi, votre performance ne risquera pas d’être gâchée par la machine. Ni pas votre manque de précaution !
3. 4 Ne pas se mettre une pression inutile
Tout simplement, car elle pourra représenter une source supplémentaire de stress, et vous pénaliser ainsi dans votre performance le jour J. Plus facile à dire qu’à faire, vous nous direz — surtout lorsqu’on a envie de bien faire ? C’est vrai, la gestion du stress n’est jamais donnée à ce qui y sont exposés malgré eux. Mais il convient d’effectuer un travail sur soi afin d’y contribuer. Dédramatiser la chose avant tout. Se mettre à la place du jury, qui en a vu et en verra passer des soutenances orales dans son travail ; dont, évidemment, des soutenances de candidats pas habitués aux présentations orales, stressés comme vous... plus que vous-même ! En évacuant ceci, vous serez déjà plus à l’aise psychologiquement pour votre présentation.