Le temps de préparation

Ce temps de préparation est crucial car il permet de créer un support souvent visuel à donner au jury. Ce support en lui-même n’est pas évalué. Cela dit, il reste important de leur proposer quelque chose de clair. Il peut s’agir d’une carte, d’un graphique, d’un schéma.  

Pour s’entraîner, il peut être plus simple de faire des notes sous la forme d’un schéma, d’un tableau ou d’un plan, surtout que c’est en le créant que cela sera plus clair. Il s’agira ensuite de reproduire cela lors de la préparation réelle. 

Dans les dernières semaines de préparation avant l’épreuve, il est recommandé de s’entraîner plusieurs fois à faire des présentations synthétiques de la question. On trouve beaucoup de modèles sur Canva ! 


La présentation

La présentation consiste d’abord à expliquer au jury pourquoi avoir choisi de préparer cette question pour ensuite développer le propos et répondre à la problématique soulevée. C’est à ce moment-là qu’il faut savoir argumenter. 

Il faut savoir tout ce qu’il y a à dire sans avoir besoin de le connaître par cœur ni de lire les notes. Le mieux reste de s’habituer à parler des sujets avec ses proches, c’est intéressant particulièrement car eux aussi peuvent avoir des questions à poser. Le plus important reste le chronomètre, il faut impérativement savoir gérer son temps. 

Déroulé : 10 minutes

 

L’entretien

D’une durée de 10 minutes, cet échange permet au jury d’avoir plus de précisions sur les notions ou bien de demander à l’élève d’approfondir sa pensée. Les connaissances peuvent être réinvesties, notamment en faisant appel à ses recherches. 

Pour s’entraîner, se filmer ou s’enregistrer pour se réécouter, même si ce n’est pas facile, permet de percevoir le manque de fluidité ou bien les tics de langage. Avec des camarades, faire des simulations, être le jury de ses amis et inversement. Cela permet d’anticiper les questions possibles du jury et de préparer des idées de réponses. Il faut s’entraîner à répondre aux questions sans avoir le temps de se renseigner. Noter tout ce sur quoi on a du mal à répondre afin de travailler dessus ultérieurement. 

Lorsqu’on veut travailler une notion, on note tout ce qui doit être su (mots clés, définition…), on le lit une première fois, on cache le papier et on note ce dont on se souvient. On répète cela jusqu’à être capable de tout écrire d’une traite. 

La plupart du temps, les questions ouvrent le débat sur le lien qu’il entretient avec l’actualité, son aspect universel. Mais il peut aussi s’agir de donner un exemple totalement différent. Si je devais donner un contre-exemple au sujet du roman pour défendre une cause politique, j’évoquerai sans doute la poésie afin de montrer que le genre littéraire n’empêche en rien de traiter des mêmes sujets. 

Calendrier 

      En décembre : les questions sont choisies.

La question est en fait une problématique. Elle questionne un fait, notamment les effets d’une cause. La question peut être tout à fait précise et être exclusive, par exemple au sujet de pays déterminés, ou encore des villes. Il est idéal d’envisager le traitement de la question comme un débat, avec des arguments pour et des arguments contre l’idée soulevée. 

Pour être à l’aise, il est préférable d’orienter sa recherche sur des notions qui intéressent l’élève à la base. La question formulée à partir des thèmes intéressants doit être envisagée de façon ouverte dans le sens où elle doit intéresser tout le monde.  

Exemple : 

Ce qui m’intéresse en Humanités, c’est la poésie. Les cours m’ont appris que le roman peut parfois être une mise en forme d’une argumentation plus poussée de son auteur, (comme je m’intéresse à la politique), je me demande comment le roman peut permettre aux auteurs de défendre les causes politiques pour lesquelles ils s’engagent. 

D’où ma question : Quel est l'impact des récits sur les décisions politiques dans le passé ?

      En janvier : Rédiger les oraux.

      En février et en mars : Entraînement à la présentation (possibilité de s’aider des notes, s’en détacher progressivement).

      En avril : Entraînement à l’entretien. 

      En mai et en juin : Entraînement intégral.

      Du 23 juin au 2 juillet : Grand oral.

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Pour élaborer les deux questions, il faut d’abord se poser des questions à soi-même (exemple : comment ai-je perçu mon ressenti de lectrice avec le roman Le dernier jour d’un condamné de Victor Hugo ?). Le but est de partir de ces questions pour introduire l’oral. 

Dans les cours de spécialités on peut trouver des références sûres qui ont peut-être fait l’objet d’études sur le sujet ou bien d’analyses. En littérature par exemple, c'est très courant de trouver des analyses. D’autres ressources doivent être utilisées : des revues, des manuels, internet (s’assurer de la fiabilité), des rencontres avec des professionnels…

Ce qui est attendu : 

  • Un certain débit de parole, de la fluidité, savoir varier le ton, nuancer le propos et être pertinent. L’élève est engagé dans sa parole, le vocabulaire est maîtrisé. 
  • Développer les idées en sachant comparer les éléments évoqués.
  • Maîtrise des connaissances qui sont au cœur du sujet, savoir les définir au besoin.
  • Savoir réagir, prendre des initiatives dans l’échange avec le jury.
  • Argumenter en faveur des enjeux du sujet, montrer que l’argumentation est personnelle.